Le projet est mûrement réfléchi, l’écriture est bouclée. Mais comment donner vie à ces costumes ? Payer ce spot qui sublimera la pièce ? Rémunérer un attaché de presse ? Entre le matériel, la location de la salle, les salaires des comédiens ou techniciens, la communication, mettre sur pied un spectacle vivant coûte cher.
Comment trouver des financements autrement qu’en siphonnant ses économies ? Voici quelques pistes entre sources de financements publics et privés :
1 – Les subventions publiques, en faisant jouer son réseau
Elles sont issues des budgets culture gouvernementaux (comme au Ministère de la Culture avec la DGCA – Direction Générale de la Création Artistique), régionaux (les DRAC – Directions Régionales des Affaires Culturelles), départementaux et des collectivités locales. Elles soutiennent la diversité et la qualité de la création française et sa diffusion sur l’ensemble du territoire. Chaque institution alloue son budget aux projets correspondants aux missions, objectifs et enjeux territoriaux propre à chaque localité.
Afin de décrocher ces subventions, il est essentiel de bien connaître les politiques culturelles en vigueur pour s’assurer de la pertinence de sa demande de subvention. Connaître les élus et membres des comités est évidemment un grand avantage. Il est donc recommandé de consulter les appels à projets correspondants à la localisation de la structure portant le projet de spectacle. Exemple : si ma structure est basée à Paris 12ème arrondissement, je peux consulter les subventions de la mairie du 12ème, de la ville de Paris, de la DRAC Ile de France et de la DGCA.
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2 – Les aides des OGC (Organismes de Gestion Collective), par spécialité
Les OGC délivrent des aides aux projets correspondants à chacune de leurs spécialités : par exemple, la SACD aide la création de pièces de théâtre, tandis que l’ADAMI finance une partie des captations de spectacle et la SACEM créé des réseaux de diffusion des spectacles musicaux et jeune public.
Il existe plusieurs dizaines d’aides à la création, à la résidence, à la composition, à l’écriture de spectacles de tous genres (théâtre, musique, humour, danse, cirque, arts de la rue, marionnette, pluridisciplinaire). Attention cependant : il existe des règles spécifiques allant à l’encontre de l’accumulation de certaines aides. Il est très important de vérifier que les demandes d’aides non cumulables ne se croisent pas.
3 – Le crédit d’impôt spectacle vivant, pour les entreprises
Le crédit d’impôt est réservé aux structures concernées par l’impôt sur les sociétés. Il s’agit d’un dispositif fiscal ayant pour objectif de favoriser l’émergence et les nouvelles productions de spectacles musicaux et d’humour.
Il couvre une partie (15% maximum) des coûts de création, d’exploitation et de numérisation d’un projet de spectacle. La structure en demande du crédit d’impôt doit être celle qui emploie le plateau artistique et qui couvre les frais de création du spectacle, tout en respectant scrupuleusement les obligations sociales, légales et fiscales : une extrême rigueur est demandée, il est obligatoire d’avoir recours à un expert comptable pour faire valider une demande d’agrément au crédit d’impôt.
4 – Le crowdfunding, pour les jeunes compagnies
Le financement participatif, ou «par la foule» se développe depuis plus d’une dizaine d’années. D’abord consacré aux projets musicaux ou cinématographique, il s’est étendu à l’ensemble des initiatives artistiques, dont les projets de spectacle vivant. Il permet notamment de solliciter l’aide des premiers et seconds cercles de connaissances des porteurs de projets, et donc de tester leur concept auprès de ce public connu.
Il existe des financements et prêts participatifs avec et sans contrepartie en échange du don. Les plateformes sont très nombreuses (Kiss Kiss Bank Bank, Ulule, Proarti, HelloAsso…) et s’adaptent aux objectifs et à la nature de chaque projet. Cette initiative est particulièrement adaptée aux jeunes compagnies qui créent leur(s) premier(s) projet(s) ou aux porteurs de projet plus ancrés et dont la notoriété permet de toucher un grand nombre de personnes.
5 – Le mécénat, via les fondations
Le mécénat culturel correspond à l’action d’une structure ou d’une personne physique d’effectuer un don sans contrepartie en retour (exception faite des contreparties dont la valeur est inférieure à 25% du don) en direction d’une initiative d’intérêt général. Il est encouragé et facilité par l’Etat grâce aux réductions d’impôts dont bénéficient les entreprises mécènes soumises à l’impôt sur les sociétés. Ces apports peuvent prendre plusieurs formes : si l’entreprise peut effectuer des dons (en numéraire), elle peut aussi mettre à disposition à titre gratuits des biens, du personnel, des compétences, de la technologie, du savoir-faire.
Approcher des entreprises de façon directe peut s’avérer complexe et fastidieux lorsqu’on n’a pas encore développé son réseau ou sa notoriété : une solution est alors de s’adresser aux fondations d’entreprise qui vont communiquer clairement sur les types de projets qu’elles soutiennent. Par exemple, la Fondation 3 Suisses soutient l’émergence des jeunes artistes de moins de 30 ans dans les domaines de la culture et des multimédia.
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Si tout le monde peut se lancer dans la recherche de financements, des professionnels rompus aux usages du secteur sauront à quelle porte taper en fonction de votre situation. Ils vous aideront à constituer un dossier solide, à composer un budget et vous permettront de dégager du temps pour vous concentrer sur l’artistique.
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