« Avez-vous déjà entendu la nuit le chuchotement des objets ? ». Dans Jonasz au Grenier, écoutez-les bien. La nouvelle production Compote de Prod vous embarque dans une rêverie où l’humanité se niche partout. Surtout, elle se chante sur les airs populaires et poétiques de Michel Jonasz.

Compote de Prod a la joie d’accompagner la production de cette pièce délicate. Vous pourrez découvrir Jonasz au Grenier au Théâtre Actuel pendant le Festival off d’Avignon du 7 au 29 juillet. Réservez votre place !

En attendant, Franck HARSCOUËT, auteur du livret et metteur en scène, nous en dit plus sur cette création théâtrale et musicale.

Peux-tu nous résumer Jonasz au Grenier en une phrase ?

C’est une rêverie fantastique, curieuse et drôle où les sentiments balayent tout sur leur passage.

Comment s’est créé le lien entre l’histoire de ces mannequins qui s’éveillent et les chansons de Michel Jonasz ?

Il y a un album de Michel Jonasz qui s’intitule Où vont les rêves, ça a été un déclic. Par ailleurs, Michel Jonasz dirige depuis des années une maison d’édition d’œuvres littéraires sur la connaissance de soi et la spiritualité. Je me suis dit qu’il fallait offrir à ces chansons un contexte, une histoire qui nous raconte non seulement où vont les rêves, mais aussi comment ils naissent.

J’ai alors pensé à une magnifique nouvelle de l’auteur surréaliste polonais Bruno Schulz , Les mannequins, qui s’interroge sur l’humanité à travers l’évocation de mannequins cherchant à s’émanciper de leur condition dans une usine polonaise des années 60.

Le lien entre les chansons de Jonasz et l’histoire de ces mannequins est donc né d’une étincelle littéraire en quelque sorte où se croisent Pologne, Hongrie, surréalisme et désir de comprendre cette spiritualité qui anime l’humain.

La pièce parle d’émancipation et d’humanité. Quel est le message du spectacle ?

L’écriture du spectacle s’est faite juste après le confinement de 2020, dans ce no man’s land que l’on a tous vécu, avec cette idée imposée que l’art était subalterne alors que nous ressentions tous au contraire la nécessité de nous élever l’esprit du fond de nos petites prisons dorées.

Ce spectacle est une revanche sur l’idée totalitaire que notre monde ne serait qu’un monde d’objet, un monde pragmatique dans lequel il suffirait de consommer pour vivre. La réalité est qu’au contraire nous avons tous besoin d’élever nos esprits, d’être amoureux, d’avoir des amitiés fortes, de se confronter au monde sensible, à l’autre, à l’ailleurs, pour se sentir heureux en tant qu’humain.

Quelles sont tes inspirations artistiques ?

Pour ce spectacle, outre les nouvelles littéraires de Bruno Schulz et son recueil Les Boutiques de Cannelle, j’avais surtout des références très cinématographiques : les mélos de Douglas Sirk pour leur esthétique flamboyante, Edward aux mains

d’Argent de Tim Burton pour le grenier-refuge de ce château d’où Edward contemple le monde des humains, Les Chaussons Rouges de Mickael Powell pour cette idée de l’art comme moyen spirituel ultime de donner un sens à sa vie.

Que dirais-tu à un spectateur ou une spectatrice pour les convaincre de venir vous voir sur scène ?

Si vous voulez vous envelopper de chaleur humaine et ressentir dans un spectacle cette sensation merveilleuse de décoller du quotidien comme si vous grimpiez sur le tapis magique d’Aladin pour vivre une nuit à voler dans les étoiles… alors vous avez certainement choisi le bon spectacle !

Apprenez tout sur Jonasz au Grenier par ici.

Comme l’équipe de Jonasz au Grenier, vous souhaitez être accompagné.e pour donner vie à votre création sur scène ? Contactez-nous.

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