Un pedazo de muñeca de Lilli Jolie – mi. en sc. Licelotte Nin – 2017 – St Domingue
Compagnie Sang Fauve
Sang Fauve est une compagnie théâtrale franco-dominicaine créée en 2016 à l’issue du Master professionnel « mise en scène et dramaturgie » de Paris X (promotion 2013-2015) par Licelotte Nin et Clara Benoit-Casanova, toutes deux metteuses en scène, comédiennes et autrices dramatiques.
À travers les créations de la Compagnie, ces artistes souhaitent explorer un théâtre expérimental et visuel tourné vers les écritures contemporaines, mais où le corps de l’acteur tient cependant la première place. À travers la fiction et les images scéniques, les créations de Sang Fauve ont pour objectif d’ouvrir l’imaginaire du spectateur afin de faire entrevoir d’autres possibles, d’autres altérités. Les créations de Sang Fauve défendent un théâtre exigeant artistiquement, mais aussi accessible et sensible, porteur d’une énergie collective où entraîner les spectateurs.
Précédemment, Licelotte Nin a mis en scène plusieurs créations en France et à Saint Domingue : Un pedazo de muñeca de Lilli Jolie – 2017 (texte lauréat du prix d’encouragement du CNT en 2015), Caperucita Rossó – 2018, Cenicienta es ella – 2019 (nomination pour meilleur mise en scène au prix Soberanos 2020), Por mi Ego – 2019.
À Paris, Clara Benoit-Casanova a mené plusieurs projets d’écriture, de performances et de créations théâtrales : Tout Ira Bien – 2018, Mauvaises Herbes // Visions-Méandres – 2019.
Les projets artistiques
Création théâtrale
Texte : Licelotte Nin & Clara Benoit-Casanova
Mise en scène : Licelotte Nin
Spectacle lauréat « Des mots à la scène » Institut français à Paris 2020
Photos issues du court métrage « La Peste Dansante » de Clara Benoit-Casanova
La Peste Dansante
1518 – une étrange épidémie s’empare de Strasbourg. Des individus se mettent à danser de façon incontrôlée sans pouvoir s’arrêter, pour beaucoup jusqu’à en mourir.
Aujourd’hui – La Peste Dansante est de retour. Et personne ne sait comment arrêter l’étrange affliction. Chacun n’a d’autre choix que de faire face à la contagion : une famille se retranche, un hypocondriaque attend sa fille, une jeune fille erre sur les routes, un chercheur se laisse dépasser par ses recherches sur les théories du complot, un homme essaye de garder le contact avec sa mère malade…
Et, bien sûr, il y a les pestiférés, ceux qui dansent, ceux qui tombent. En exposant les histoires intimes de personnages confrontés à cette mystérieuse peste, et en s’inspirant de témoignages personnels et de documents scientifiques et sociologiques, La Peste Dansante interroge nos réactions face à la détresse intime et sociale, et révèle en même temps nos mécanismes de résistance.
METTRE EN SCÈNE LE SOULÈVEMENT DES CORPS
Danser pour s’évader d’une réalité étouffante et sans issus
L’espace a pour base une scénographie modulable qui suit les évolutions dramaturgiques de la pièce. Cet espace mouvant symbolise la façon dont l’environnement, les individus et les situations sont corrélés, voire victimes, des changements sociaux, politiques, et climatiques. Il exprime la façon dont toute l’Humanité est contrôlée par les événements de « son Temps ». La lumière, quant à elle, accentue le contraste entre l’univers quotidien terne, voire sombre, et l’univers coloré et surréel amené par les interventions des « danseurs-fous ». Cela questionne ainsi les apports positifs de cette étrange frénésie.
Les personnages de cette pièce essaient sans arrêt de se débarrasser de toute douleur ; de lâcher prise à travers le corps. Nous explorons avec la chorégraphe Léa Doussaint et les comédiens la forme que prend cette manifestation physique ambivalente. Nous nous inspirons de l’imaginaire que véhiculent les carnavals et les démonstrations de transe dans diverses cultures. Nous travaillons aussi sur les réactions physiologiques liées à la panique. De plus, L’expression de la violence sociale à travers les corps tient une place très importante : Comment nos corps expriment le monde ? Comment sont-ils traversés par lui jusqu’à parfois nous submerger ?
Comme dans chacune de mes créations, nous travaillons avec les comédiens sur un jeu organique, définitivement ouvert sur le spectateur afin de l’inclure dans l’univers de la pièce et de lui transmettre une énergie communicative. Cela implique un jeu distancié, parfois grotesque et allant vers la dérision.
Licelotte Nin – Juin 2020
« Ces projets vous intéresse ? Vous souhaitez en savoir davantage ? Prenez contact avec nous et nous vous mettrons en relation avec la compagnie. »